Le triomphe du Christ
Lectures : Psaumes 68,
versets 20 à 21, 25 à 29 et 35 à 36
Seconde épître de Paul
aux Corinthiens, chapitre 2, versets 14 à 16
Evangile selon Matthieu,
chapitre 16, versets 21 à 28
Quand l'apôtre Paul écrit que Dieu "nous
entraîne sans cesse dans le cortège triomphal de Christ" (II Cor.
2. 14), il fait sans doute allusion au triomphe romain, le plus grand honneur
accordé à un général victorieux. C'était le Sénat de Rome qui donnait
l'autorisation de célébrer le triomphe. Pour cela, il fallait que le général en
question ait remporté une importante victoire, qu'il ait fait périr au moins
5000 ennemis, qu'il ait amassé du butin et qu'il ait agrandi le territoire de
l'Empire. Alors, dans un grand défilé militaire, il montait du champ de Mars,
le dieu de la guerre, jusqu'au Capitole où il devait offrir des sacrifices au
dieu suprême Jupiter. Ce cortège durait parfois plusieurs jours.
En tête marchaient les personnalités
officielles et les musiciens. Puis venaient les chariots chargés du butin et
tous ceux qui portaient les objets d'or et d'argent pris à l'ennemi. Ensuite on
voyait les captifs, les rois et les généraux vaincus, à pied et enchaînés.
Enfin apparaissait, attelé de quatre chevaux, le char de triomphe. Là, sur un
trône d'ivoire était assis le triomphateur vêtu de pourpre et d'or, à sa tête
une couronne de lauriers, les joues fardées de rouge, comme les dieux. Tous ses
soldats suivaient, un laurier à la main et chantant en l'honneur de leur chef.
Tout le long du cortège des serviteurs répandaient des parfums devant le
triomphateur.
Celui-ci, arrivé au Capitole,
déposait sa couronne sur les genoux de la statue de Jupiter et il le remerciait
de lui avoir donné la victoire. Pendant ce temps, on exécutait les captifs qui
venaient de figurer au triomphe.
Le Seigneur, notre Dieu a désigné
Jésus-Christ comme le grand vainqueur, comme le triomphateur parce qu'il en a
été jugé digne. Il a offert ses services à son Père s'engageant, en entrant
dans le monde, à ne faire que sa volonté. Il a soutenu de nombreux et durs
combats contre le plus puissant des
adversaires, Satan, dans le désert, à Gethsémané et jusque sur la croix. Mais
il en est sorti toujours vainqueur. "Il a enlevé leur puissance aux
autorités et pouvoirs spirituels en les emmenant comme prisonniers dans son
cortège triomphal après sa victoire à la croix" (Col. 2. 15). Oui,
Dieu l'a ressuscité et l'a fait monter triomphalement auprès de lui. Il lui a
ouvert tout grand le ciel où il l'a installé sur son trône. Cette victoire de
Jésus, voilà ce que signifie l'Ascension.
L'image du triomphe est très riche
de signification. Parce que nous sommes aussi quelque part les prisonniers que
Christ emmène avec lui, comme le dit le psaume 68 : "Tu es monté sur la hauteur, tu
as emmené des captifs"
(v. 19). Et en même temps nous sommes, comme chez les Romains, les soldats qui chantent la gloire de
leur Chef et les serviteurs qui répandent "partout
le parfum de sa connaissance" (II Cor. 2. 14).
Soyons donc bien sûrs de participer
à son triomphe. Deux conditions pour cela : être persuadés de
la valeur de notre Chef, et lui obéir en
tout, toujours et partout. Alors dans notre marche chrétienne, le triomphe est
possible. En effet, à la croix, le Seigneur Jésus a tout accompli, non seulement pour notre salut, mais aussi
pour que tous les jours, nous connaissions la victoire.
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