lundi 16 mars 2015

Encouragement

Pleins de confiance !

"Nous ne perdons pas courage" (II Cor. 5. 6, 8)


Lectures : Livre de l'Exode, chapitre 14, versets 6 à 14
        Livre des Actes des Apôtres, chapitre 12, versets 1 à 7
        Seconde épître de Paul aux Corinthiens, du chapitre 4, verset 16 au chapitre 5, verset 10
       
        Dans la lecture de la lettre aux Corinthiens que nous venons de faire, je voudrais relever deux expressions qui reviennent chacune deux fois : "Nous ne perdons pas courage" (4. 1, 16  et 5. 6, 8) ou "Nous sommes pleins de courage" qu'on pourrait traduire aussi comme le font d'autres versions "Nous sommes pleins de confiance" ou "pleins d'assurance".

         Etre confiant et plein d'assurance, c’est être comme Moïse. Il est seul à la tête d’un peuple nombreux. Acculé par l’armée égyptienne qui le poursuit et face à la mer qui n’offre aucune issue de secours, il dit au peuple : "Ne craignez pas. Restez en place... Gardez le silence !" (Ex. 14. 13, 14). Il ne se décourage pas, il est plein d’assurance.

        Etre confiant et plein d'assurance, c’est être comme Pierre. Il sait que son ami Jacques a été exécuté par Hérode. Et c’est justement devant ce même Hérode qu’il doit comparaître le lendemain. Dans la prison sa  confiance est telle qu’il dort profondément. Il dort si fort que l’ange chargé de le réveiller doit le frapper au côté.

        Etre confiant et plein d'assurance, c’est faire preuve d’un optimisme réaliste, dans ce sens que nous voyons avec sérénité l’heureux dénouement de notre situation, tout en étant conscient des difficultés. Celui qui est réaliste n’ignore pas ce qui peut lui arriver. Au contraire, il sait que la position du chrétien dans ce monde est inconfortable, quelles que soient les situations où il se trouve. Il sait que le Prince de ce monde fait tous ses efforts pour lutter contre le royaume de Dieu. Mais il reste rassuré.

        "Nous sommes toujours pleins de courage" (II Cor. 5. 6).  Notre texte ajoute en tous temps, toujours. Et dans le contexte, l’apôtre énumère quelques circonstances difficiles ou quelques domaines où, malgré tout, ne doit poindre aucun découragement. Il y a tout d’abord le dépérissement de notre homme extérieur, c'est-à-dire de notre corps. Ce n’est pas toujours évident de constater la détérioration progressive de nos facultés, de notre vue, de notre ouïe, de notre mémoire, de nos forces, de notre santé parfois. Ensuite nous connaissons des moments d’affliction, c'est-à-dire de pressions de toutes sortes. Nous sommes, comme l’apôtre l’exprime admirablement :
         "pressés de toutes manières, mais non écrasés,
        démunis, mais non désespérés,
        persécutés, mais non abandonnés,
        abattus, mais non perdus" (II Cor. 4. 8-9).
       
        Enfin notre vie ici-bas reste fragile. Face à la mort, nous sommes tous,
comme me le faisait remarquer un ami, des sursitaires. Notre corps n’est qu’une tente très vulnérable dans les intempéries, une tente qui bientôt sera détruite. Pourtant dans ces domaines évoqués par Paul, comme dans d’autres, nous ne sommes ni découragés, ni lassés, ni effrayés.

          Parler ainsi, dire que nous sommes pleins de courage, ne serait-ce pas prétentieux ? Ne serait-ce pas de la fanfaronnade ? Non, à condition que nous n’oubliions pas que les fondements de notre assurance ne se trouvent pas en nous-mêmes, mais dans le Seigneur et dans son œuvre passée, présente et à venir.

        Notre assurance repose, en ce qui concerne le passé, sur l’œuvre accomplie par Jésus-Christ notre Sauveur. Il est venu manifester d’une façon concrète l’amour de Dieu, "qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous. Comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, à cause de sa grâce." Ces affirmations répondent à l’interrogation "Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?" (Rom. 8. 32).

        L’œuvre de Dieu comprend non seulement les souffrances et la mort de Jésus pour nous, mais aussi la résurrection du Prince de la vie et, de la part de son Père, l’envoi du Saint-Esprit. Celui-ci est donné à tous ceux qui lui obéissent. A nous qui avons répondu à sa grâce, il nous a déjà été donné les arrhes de cet Esprit qui nous remplit d’assurance et de courage.

        Nous fondons notre assurance présentement sur toutes les promesses de Dieu, comme celles données à Josué, par exemple, "Je serai avec toi… je ne te délaisserai pas et je ne t’abandonnerai pas. Sois fort et courageux !" (Jos.1. 5-7). Comme les paroles du prophète Esaïe : "Toi… que j’ai choisi… je ne te rejette pas ! N’aie pas peur, car je suis avec toi; ne jette pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; je te rends fort, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite victorieuse" (Es. 41. 9-10). Et presque à chaque page de notre Bible nous avons de telles promesses.

        De plus, nous savons que le Seigneur tient tout ce qu’il dit parce qu’il est fidèle. Il l’a été autrefois, il l’est aujourd’hui, il le sera toujours. Nous marchons donc par la foi, les oreilles accrochées à  ses promesses. Nous croyons sa parole qui ne perd pas sa puissance. Si nous nous imbibons de cette parole, nous sommes, en effet, pleins d’assurance.

        Dans l’avenir nous avons l’espérance du ciel, la rencontre avec Jésus, la transformation de nos corps mortels en corps glorieux. Nous sommes persuadés, certes, que le Seigneur intervient dans le monde. Il en est le Souverain. Mais nous attendons la fin du mal et de l'affliction, le jour où les humains de toutes les époques et de toutes les origines rendront compte devant lui de leur comportement durant leur vie.

        Rester confiant, ne pas se laisser abattre, ne pas faiblir, ne pas faillir, voilà ce qu'expérimente l'apôtre. Oui, mais en vue de quoi ? Essayons de dégager, d'après notre lecture de tout à l'heure et en simplifiant, le double but de Paul :

  1°) Dieu, dans sa bonté, dit-il, lui a confié une tâche, une mission : c'est d'être au service de la nouvelle Alliance dont le Christ est le Médiateur et le Saint-Esprit le sceau. C'est l'alliance de la vie, de la liberté, de la vérité, de l'espoir, du salut. Bref, le ministère de Paul c'est d'apporter l'Evangile à tout le monde. C'est trop important pour qu'il baisse les bras. Et pour autant que nous ayons le même but, c'est trop important pour que nous baissions les bras, ne croyez-vous pas ? Faudrait-il que l'œuvre  de Satan soit accomplie avec plus de courage que l'œuvre de   Dieu ? On n'a pas à avoir honte de l'Evangile (honte de soi-même, oui). Notre service, comme celui de l'apôtre, garde toute sa pertinence aujourd'hui. Ne nous décourageons pas si tout ne va pas comme sur des roulettes, si tout n'est pas "cool".

  2°) Si Paul reste confiant, s'il ne se laisse pas abattre, c'est qu'il veut être agréable au Seigneur. Il y a, tout autour de nos textes un enseignement sur l'eschatologie, sur l'état intermédiaire, sur le retour de Jésus, sur la résurrection finale, sur le jugement dernier. Et il n'entre pas dans notre propos d'en parler maintenant. Mais je relève seulement cette parole : "Nous désirons avant tout  lui plaire, que nous demeurions dans ce corps ou que nous le quittions" (v. 9). Lui plaire, lui être agréable, est-ce que cela ne pourrait pas aussi être notre ambition ?

        Comme l'apôtre et quelle que soit notre position dans cette église, nous avons, nous aussi un double but : Nous mettre au service de l'Evangile avec persévérance et plaire au Seigneur en toutes circonstances, sans nous lasser. Quel beau programme nous avons devant nous ! Prions pour qu'il en soit ainsi. Justement à propos de prière, il y a une femme dont a parlé le Seigneur Jésus. Sûre d'obtenir gain de cause, elle ne s'est pas découragée. C'est la veuve de la parabole du mauvais juge. Elle a persévéré, elle a continué jusqu'à ce que sa requête aboutisse. Elle n'a pas baissé les bras, elle a eu du courage, elle a eu confiance.

        Imitons-la et que Dieu nous soit en aide !

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