″Moi,
je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé″ (Jean 10. 9)
Lectures :
Psaume 118, versets 17 à 13 Apocalypse, chapitre 3, versets 7 à
13
Évangile selon Jean,
chapitre 10, versets 7 à 10
Combien
de portes avez-vous franchies ce matin pour venir jusqu’ici ? La porte,
c’est un mot qu’on prononce tous les jours, plusieurs fois par jour. La porte,
c’est un objet familier, connu.
Mais quand le Seigneur Jésus affirme
″Moi, je suis la porte″, que veut-il dire
exactement ? Ses paroles sont toujours chargées de sens et cette métaphore
si simple est riche de signification. Elle me suggère quatre réflexions et je
vous en fais part pour nous aider à mieux discerner le message que le Seigneur veut
nous apporter aujourd’hui. Notre méditation suivra l’idée de quatre fonctions
qu’une porte peut avoir : celle
de délimitation,
celle de
passage,
celle de
sécurité,
celle
d’ouverture.
Une porte fait fonction de
délimitation, de démarcation, de séparation. Quelle que soit sa nature,
d’ailleurs : que ce soit la porte d’une cité fortifiée, la porte en bois
d’une maison, celle en bambou d’un enclos, celle de toile à l’entrée d’une
tente ou d’un camp. La porte marque la frontière entre ce qui est dedans et ce
qui est dehors, entre ce qui est avant et ce qui est après. C’est un point de
repère et Jésus est notre repère. Quand on se tourne vers lui, quand on regarde
à lui, on peut voir, on peut savoir avec certitude que là finissent les
ténèbres et que là commence la lumière. Là finissent l’incrédulité et
l’indifférence et là commence la foi. Sa présence détermine l’espace consacré,
le lieu saint par rapport aux lieux profanes de ce monde. Quand on est en
Christ, on connaît la frontière entre le bien et le mal, entre la gloire de
Dieu et l’orgueil de la vie, entre le Royaume des cieux et les royaumes
terrestres.
Vous connaissez l’histoire du
patriarche Jacob s’enfuyant de chez son père. Il se couche pour passer la nuit.
Il a un songe, une révélation du Seigneur. Il est témoin d’une apparition de
Dieu, de ce qu’on appelle une théophanie. Il voit une échelle appuyée sur le
sol et dont le sommet atteint le ciel, et le Seigneur au-dessus d’elle.
Rappelez-vous ce qu’il dit en se réveillant : ″C’est ici la maison de Dieu, Béthel,
c’est ici la porte du ciel″ (Gen.
17).
Jacob
soudain se trouve au seuil d’un autre domaine. Il entrevoit tout à coup autre
chose que cette terre où il avait vécu dans la fausseté et la tromperie. Un
autre espace, un milieu différent se trouve au-delà de cette porte.
Pour nous, le Seigneur Jésus est
toujours celui qui établit des limites entre deux zones, limites bien marquées,
mais parfois difficiles à découvrir. Il sépare nettement deux territoires et
nous avons donc intérêt à nous référer à lui constamment. Il est notre point de
repère, notre ligne de démarcation.
Outre cette fonction de délimitation,
la porte fait fonction de passage. Et c’est peut-être ce qui saute aux yeux en
premier dans notre texte : ″C’est
moi qui suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé″ (vers.
9)
Jésus-Christ
est donc le passage pour le salut et je dirai même le passage obligé. Il est LA
porte, comme il est LE chemin. Personne ne vient au Père que par lui. Sans lui,
on ne peut avoir la vie éternelle. Il est "le
seul au monde qui ait été donné aux hommes par qui ils puissent être
sauvés" (Act. 4. 12). Il est le seul intermédiaire entre Dieu et nous.
Lui seul est autorisé à dire : ″Venez à MOI,″ passez par moi. Ce caractère exclusif, nous
devons l’admettre, si nous voulons jouir des bénédictions qu’il tient en
réserve pour nous. Au verset 20 du psaume 118, nous avons lu ceci : ″Voici
la porte du Seigneur, c’est ici qu’entrent les justes.″ Sans aucun
doute notre Seigneur pensait-il à ce texte, quand il se désignait comme la
porte.
Si quelqu’un franchit cette porte
que moi, je suis, dit-il, il sera sauvé, je le considérerai comme juste. Ainsi
Jésus offre à celui qui utilise ce passage le pardon des péchés et la fin de
l’aliénation du mal. Il permet à l’homme de ne plus errer dans la nuit ou dans
la solitude. Il va l'empêcher de sombrer dans la tempête. En effet, celui qui
passe par Jésus sera sauvé des dangers qui le menacent. Il passe du dehors au
dedans, du besoin, du manque, de la pauvreté et de la nudité, à la richesse qui
est en Dieu. Il découvre le Seigneur, sa grâce et sa tendresse, son aide et son
secours. Il reçoit l’assurance d’être un jour délivré de la maladie et de la
mort. ″Je suis venu, a dit
Jésus en prenant l’image du berger dans l’autre métaphore de ce chapitre, afin que mes brebis aient la vie et
qu’elles soient dans l’abondance″
(Jean 10. 19). Il nous offre donc une vie de plénitude, il nous accorde le
nécessaire avec le superflu.
Christ est le seul qui puisse
sauver, parce qu’il est Fils de Dieu. Il est comme cette porte magnifiquement
tissée, cette porte de toile qui séparait, dans le Temple, le lieu saint du lieu très saint. Ce voile
empêchait les Israélites de s’approcher du Dieu saint. Mais ce voile s’est
déchiré de haut en bas, au moment même où Jésus expirait sur le bois de la
croix. La Bible nous fait comprendre que maintenant que le corps de Jésus a été
déchiré pour nous, nous pouvons pénétrer dans le sanctuaire du Seigneur. Nous
pouvons entrer dans la présence même du Dieu créateur et tout-puissant.
Venant ainsi du monde, nous entrons
dans la famille de ses enfants. Nous
partageons la communion bénie de tous ceux qui sont passés par cette même
porte. Car c’est une bénédiction bien précieuse de nous trouver dans ″le
troupeau que sa main conduit″ (Ps.
95. 7). Sauf qu’il ne faut pas oublier la condition : ″Si
quelqu’un entre par moi…″
Alors ta situation peut changer, tu peux expérimenter une nouvelle vie. Pourvu
que tu passes par la porte !
Une porte peut être fermée. Voilà
une fonction bien utile et nécessaire. Ma femme me demande souvent : ″As-tu
fermé la porte (sous-entendu à clef, et à double tour) ? – Oui, oui…″ Il
lui suffit de le savoir pour se sentir en sécurité. Jésus est notre sécurité,
il est pour le chrétien une porte solide qui résiste aux efforts de tous ceux
qui veulent la forcer. Et ils sont nombreux les envahisseurs de toutes sortes
qui se lancent contre nous, moralement parlant. Ils sont nombreux les ennemis
qui tentent de pénétrer pour nous faire
du mal. Il en est qui veulent nous tuer, spirituellement parlant, qui cherchent
notre ruine complète. Mais notre Porte étant bien fermée, nous sommes à l’abri
de tous les dangers, sous sommes en sûreté, face aux attaques du diable, aux
tentations de toutes sortes.
Mais si une porte peut être fermée,
elle peut aussi s’ouvrir. Celui qui est passé par Jésus peut ensuite entrer et
sortir, comme le Seigneur le dit. En fait il est à l’aise, rien ne le gêne. Son
lieu n’est pas une prison. La porte est ouverte devant lui et un merveilleux
champ de liberté et d’activité se présente à lui. ″Il entrera, il sortira, il trouvera des
pâturages…″, allusion,
je pense, aux bêtes d’un troupeau. La brebis a-t-elle envie de manger, elle
sort. A-t-elle besoin d’un abri, elle rentre, puis elle ressort encore :
elle est libre.
Le
Seigneur Jésus nous libère, il nous fait entrer dans son royaume et nous y régnons
déjà avec lui. Il nous donne ici et maintenant une part de l’héritage qu’il
nous réserve. Il nous donne son Saint-Esprit, qui est Esprit de liberté (cf. II
Cor. 3. 17). L’apôtre Paul écrivait aux Galates : ″C’est
pour la liberté que le Christ nous a affranchis″ (5.
1).
Les
hommes nous lient par des principes contraignants. Ils nous enferment dans des
carcans rigides. C’est seulement le Christ qui nous libère. La religion nous
enserre. C’est seulement Jésus qui nous donne la vraie liberté. Il nous donne
cette ouverture. Nous sommes quelque part libres de nos actions, de nos
mouvements, de nos pensées… dans la mesure où nous restons attachés au Fils de
Dieu.
Quand
cette porte est ouverte, personne ne peut la fermer. C’est tout un espace de
service et d’activités que le Seigneur te propose aujourd’hui. A toi de t’y
engager, dès à présent. Avec détermination, avec joie. Jésus est la
porte : pour toutes les actions de témoignage que tu mets en route, tu feras bien de passer par lui. Il sera à
l’origine de tout ce que tu entreprendras.
Il
est très simple d’atteindre une porte ! Il est très facile de la
franchir ! Si quelqu’un ici n’a pas encore l’assurance du salut, qu’il
s’approche de la Porte, de Jésus-Christ. Qu’il passe par lui maintenant et
qu’il soit sauvé ! Et nous qui l’avons accepté comme Sauveur et Seigneur,
que nous réalisions mieux qu’il est notre repère, notre sécurité, notre
liberté ! Amen !
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